Grand-frère ?

29 septembre 2016

Bon après avoir étais grandement inspirée pour le titre, voici mon premier OS écrit comme ça, hier soir seule dans ma chambre (snif), j'espère qu'il vous plaira !!

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Il ouvre les yeux, mais il est toujours fatigué, cela fait plusieurs semaines qu'il n'a pas dormi une nuit entière, sans faire de cauchemars. Cette matinée là repasse en boucle dans sa tête, celle où il accompagna comme chaque matin sa petite sœur à présent en 4ème.

Le matin il était serein pourtant quelques jours plus tôt, il stressait comme un malade pour ses bacs blancs. Puis quand il a emmené sa sœur, quand ils ont traversés la route, le feu était vert, il en était convaincu. Un camion avait foncé droit sur eux, lui avait eu quelques points de sutures et une côté cassée, sa sœur moins résistante au choc était tombée dans un coma profond, et les médecins ont dis qu'elle avait peu de chance d'en sortir un jour. Le chauffard a été retrouvé, et a été incarcéré pour accident involontaire sous conduite en état d'ivresse. Il devait de l'argent à ses parents, mais l'argent ne pourra jamais remplacé une fille, jamais. Et depuis ce moment il s'en voulait, les peu de fois où il arrivait à entrer dans l'hôpital il lui prenait la main et lui répétait « désolé, je suis tellement désolé » mais il ne pleurait pas. En plus la veille, ils s'étaient disputés car elle avait un problème de maths compliqué à résoudre, et qu'il l'avait aidé de mauvaise grâce en lui hurlant presque dessus quand elle ne comprenait pas. Il avait agi égoïstement juste pour pouvoir jouer de nouveau avec ses copains aux jeux vidéos.

Il regarde son réveil, il indique 6h30, l'heure de se lever pour aller au lycée.Il se lève et va dans la cuisine pour prendre son petit-déjeuner. Ensuite il traverse le salon tel un zombie, pour finalement arriver dans la salle de bain où il voit sa tête. Des cernes de vingt kilomètres de long, les cheveux décoiffés, il prend son gel et s'en met dans sa tignasse noir. Ses yeux bleus, habituellement brillant de vie, s'étaient comme éteint, déconnectés de la réalité. Il se brosse les dents et se met de l'eau sur la figure.

Tous ces gestes il les fait mécaniquement sans même sans rendre compte, ce qui inquiète de plus en plus ses parents qui eux voient leur fils dépérir sans avoir l'impression de pouvoir faire quelque chose. Ils l'avaient déjà emmener voir une psy mais il avait refusé de parler. Il s'était renfermé sur lui-même, ses amis n'arrivaient plus à le faire sourire. Généralement il les regardaient et ses amis ne savaient pas si il était au courant de sa présence.

Il ramasse son sac et après un bref « 'lut maman, 'lut papa », sort de l'appartement, l'air frais de ce début de février lui fait remonter son écharpe sur son nez. Son meilleur ami, Damien, vient le rejoindre, et ils partirent au lycée ensemble. Damien lui parle de tout et de rien mais il ne l'écoute presque pas. Lui, pendant les trajets replonge dans ses souvenirs d'avant.

Quand elle était petite sa sœur n'allait pas se réfugier dans le lit de ses parents après un cauchemar. Elle venait dans sa chambre, et elle le suppliait, en pleurant de rester avec elle de ne pas l’abandonner. Au début, il était énervé que sa sœur vienne le voir mais il avait vite compris son rôle de grand-frère, et il la prenait dans ses bras, on lui disant que rien ne pourrait les séparer. Généralement, elle s'endormait pelotée dans ses bras, il la regardait attendri. Il se souvenait de ses yeux verts brillant d'un magnifique éclat, de son sourire avenant. Il se souvient quand en primaire, elle s'était embêtée par des grands et qu'il l'avait défendu. En 6ème quand elle avait peur de perdre toutes ses amies, il l'avait rassuré.

Soudainement, il voit une main qui passe devant ses yeux et le fait revenir au moment présent. Ils étaient devant le lycée, ils partent dans leur classe et s'assoient à côté comme d’habitude. Les cours commencèrent sauf que cette fois-ci, il y a une petite différence, sa prof. ure principale autrement dit sa prof. de maths,lui demande de rester à la fin du cours, il sent le regard inquiet de Damien sur lui mais il ne tourne pas la tête. La cloche sonne, tous le monde part sauf lui mais il sait que son ami l'attend devant la porte. Il range ses affaires et reste aussi à sa place. Elle s'assoit en face de lui et lui demande d'essayer de lui raconter, qu'elle n'est pas là pour le juger. Il reste silencieux mais involontairement des larmes se mirent à couler silencieusement. Il baisse la tête, sa prof. lui dit de relever les yeux mais il refuse d'un mouvement de tête. Il prend rapidement son sac et sort de la salle de classe. Damien le voit passer à toute vitesse et il part à sa poursuite, ils venaient de finir les cours. Il s'arrête dans un parc, il a couru et il est épuisé, son manque de sommeil commence à se faire cruellement ressentir. Il tombe sur un banc, Héloïse, sa meilleure amie, l'ayant vu vient savoir à, côté de lui. Elle lui prit ses mains gelées par le froid, elle essuie, les traces de ses larmes avec son écharpe. Damien les rejoint quelques minutes plus tard. Avant il les aurait taquinés, aurait jouer avec leurs nerfs mais aujourd'hui il en est rien. Chacun de leurs côtés espèrent un miracle mais les chances pur que ce miracle vienne sont très fines. Il se leva soudainement et après avoir salué ses amis de la tête part chez lui et va directement dans sa chambre. Après quelques minutes à avoir tourné en rond, il remarque qu'il se sent mieux sans savoir pourquoi. Peut-être parce qu'il avait pleuré ? Cela faisait plusieurs semaines que cela n'était pas arrivé. Il revient sur ses pas et va dans la chambre de sa sœur qui contrairement à la sienne est parfaitement rangé. Il voit une photo d'elle avec ses amies sur son bureau, et une autre avec lui et elle dessus lors de son dix-septième anniversaire. Cette photo lui redonne un peu de courage et il comprend qu'il doit se battre, lutter pour elle.

Le lendemain, il se lève, il avait plutôt bien dormi hormis le fait qu'il s'était réveillé à 6h au lieu de 6h30. Et pour la première fois depuis longtemps, il sent qu'il va passer une bonne journée, sans savoir pourquoi, un pressentiment peut-être ? Damien le rejoint devant chez lui et il essaye d'entamer la conversation, Damien est surpris et heureux, il lui parle comme si de rien n'était et il le remercie silencieusement. Sa voix est rauque, son amie Héloïse, les rejoints, elle aussi est ravie quand elle l'entends parler. Ses yeux bleus brillent à nouveaux d'une très, très faible lueur mais pour eux c'est un début. En cours il essaye d'écouté sans grand succès puisque qu'il ne comprends rien, mais au moins son regard est sur le tableau et non perdu dans ses souvenirs. Leur professeure principale, leur dit les notes qu'ils ont au bac blanc de maths. Damien a 35/40, lui avait 23/40, il est plutôt fier de sa note. À la fin de la journée Damien et Héloïse tiennent à l'accompagner à l'hôpital. Sur le chemin pareil, il fait l'effort de parler avec ses amis, il a dû mal, mais il y travaille, ses amis le soutienne à fond, en lui posant diverse questions même s'ils connaissent la réponse. Quand ils arrivent près de l'hôpital, il devient soudain blême et ralenti le pas. Héloïse l'encourage et lui dit que c'est pour elle qu'il fait ça, qu'il est là. Il a peur et avance lentement, ses amis ralentissent leurs allures pur se caler sur la sienne. Et d'un coup il se souvient de la photo de sa sœur, de son visage souriant, de ses yeux pleins de vie. Il entre dans l'hôpital et demande la chambre de sa sœur, des médecins sont dans la chambre. C'est un mauvais signe. Pourtant ils entendent toujours les battement de cœur régulier de la jeune fille. En les voyant les médecins s'écartent, pour le laisser passer, il entendit un « Elle est hors de danger maintenant » ne comprenant pas pourquoi il tourna la tête et croise un regard vert, perdu, mais brillant avec toujours la même lueur au fond des yeux, là il compris pourquoi, les médecins sont là, un sourire éclaire d'un coup son visage, ses yeux reprirent leurs éclats naturels avec quelques larmes à l'intérieur. Il s'avance vers son lit et elle essaye de lui tendre la main, il l'attrape à la volée et commence à pleurer. Et elle lui sourit, elle chuchote déboussolé un

« Désolé grand-frère, je n'ai pas vu ce qui s'est passé, rien entendu et j'aurais pas dû m'énerver la veille contre toi.

-Chut... tout ça c'est fini, c'est passé, je suis là d'accord, je ne bouge pas tu vois ?